Dans une lettre adressée au président de l’Assemblée nationale et dont nous avons obtenu copie, le député Daouda Simboro annonce sa démission de l’institution pour «respecter un engagement», celle de céder sa place à son suppléant.
Elu député de la province de la Kossi en 2015 sous la bannière de l’Union pour le progrès et le changement (UPC-opposition), M. Simboro a le 4 octobre 2017, claqué la porte du groupe parlementaire du parti du chef de file de l’opposition pour former, avec une douzaine d’autres députés, le groupe parlementaire Renouveau démocratique (RD). Un acte qui avait plongé l'UPC dans une profonde crise.
Sur sa page Facebook, il s’est ensuite adressé à ses électeurs. «Le solde du compte de ces années reste à établir. Pour certains, le bilan va de positif à très positif. Je leur en sais gré. D’aucuns me feront part d’un goût d’inachevé, en évoquant sans doute des évènements intervenus au cours de mon mandat et qui auraient eu des implications indéniables sur l’histoire de notre Assemblée, sur la démocratie interne de(s) parti(s) et sur la vie du député. C’est un angle de vue que je comprends parfaitement», a-t-il dit.
«Pour ma part, la vérité est que pratiquement, en toute circonstance, je me suis appliqué à rester le plus proche possible de mes convictions et c’est celles-ci qui ont guidé mes actes et mes décisions durant cette période où les seules mires ont été et demeureront à jamais ma province la Kossi et mon pays le Burkina Faso», a-t-il ajouté.
Ce banquier de formation, qui assure s’inquiéter pour le climat sécuritaire du Burkina Faso et plaide pour une trêve sociale, dit retourner à ses anciennes amours, «la Banque, sans plus jamais être capable de perdre de vue la nécessité d’assumer ma responsabilité et mon obligation d’utilité sociales.»